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La première élule parle de son projet !

Anne Bernardi est l’auteure de Ratus Ratus, dont le deuxième tome est en cours de financement sur Ulule. Comme son histoire a été choisie comme premier élule par culturebd, cette graphiste nous a raconté son parcours de l’animation à la BD.

Une vie très remplie !

Pouvez-vous résumer votre parcours ?

J’ai fait l’école du cinéma d’animation d’Angoulême, puis j’ai bossé un certain temps dans le cinéma d’animation avant de m’installer en Auvergne, comme graphiste à mon compte. En parallèle, j’ai commencé à donner des cours pour l’Éducation Nationale et la bande dessinée est arrivée comme un hobby. J’écrivais et je dessinais le soir, j’ai donc fini par publier quelques histoires sur webcomics et Amilova !

L'entrée de La Guèpe en scène, suivi de près de ses amies ailées...

L'entrée de La Guèpe en scène, suivi de près de ses amies ailées...


Comment partagez-vous votre temps entre la BD, le graphisme, l’éducation nationale, etc. ?

Ça fait beaucoup (rires). L’éducation et le graphisme sont très chronophages. Le graphisme me prend également beaucoup de temps : j’ai de multiples clients, que ce soit des particuliers, des entreprises ou des institutions publiques. La BD est toujours un peu un « à côté ». C’est d’ailleurs pour cela que je suis passée par Ulule : comme Yil mon éditeur est trop petit pour m’avancer l’argent pour la création, j’aimerai que les internautes me financent le temps de créer le tome 2.

Avez-vous une préférence pour la BD, l’illustration ou le cinéma d’animation ?

Le cinéma d’animation est mon média préféré, puisqu’il y a tout : dessin, musique, sons, mouvement. Malheureusement, c’est beaucoup de temps, de travail et de budget ce qui rend impossible le fait de mener ça seule, évidemment. Je suis donc naturellement venue à la BD pour pouvoir raconter des histoires avec moins de contraintes.

Quelles ont été les étapes phares de la création de Ratus Ratus ?

Cela faisait un certain temps que je mûrissais l’histoire. Je ne voulais pas quelque chose de trop long, pour rester sur des strips. Et de fil en aiguille, je me suis fait rattraper par mon envie de raconter une histoire, ce qui a débouché sur quelque chose de beaucoup plus long ! Pour l’instant c’est une trilogie qui est prévue !

Donovan

Donovan, toujours au courant...

Y a-t-il eu un engouement particulier autour de l’histoire ou de ses personnages ?

Les gens ont principalement apprécié La Guêpe et Donnovan : j’ai eu beaucoup de bons retours sur ces deux personnages. Et beaucoup d’échanges avec les lecteurs, via commentaires ou autres. J’ai même reçu des fan-art de mes personnages !

Des commentaires ont-ils influencé vos idées ?

Ils m’ont surtout aidé à ne pas m’éloigner de ce qui plaît dans la série, c'est à dire l’humour avant tout et le format court des chapitres.

Quelles influences ont pu nourrir Ratus Ratus ?

Je lis de la BD depuis que je suis toute petite, donc j’ai beaucoup d’influences mais plutôt inconscientes ! En vrac, elles vont du Gaston Lagaffe de Franquin à Didier Conrad, notamment son Jason une série d’heroic fantasy qu’il avait publié dans Spirou. Je me rend compte que j’ai surtout été nourrie au franco-belge avant de découvrir le manga à l’adolescence.

Pourquoi le choix de faire l’album en noir et blanc et nuances de gris ?

La rapidité tout simplement. J’ai publié 15 chapitres sur webcomics au rythme d’un par mois. D’une part, je ne voulais pas faire attendre les gens trop longtemps, et d’autre part, j’ai toujours un temps limité pour dessiner, puisque ce n’est pas mon emploi à plein temps. J’aurais bien voulu passer à la couleur pour le tome 2, mais cela me paraît compliqué en terme de budget à l’heure actuelle.

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